Elle fait partie des constellations les plus anciennes et les plus connues, bien qu'elle s'étende trés au-delà de sa forme simplifiée souvent représentée par ses sept étoiles principales qui forment « le grand chariot » ou « la casserole », voire « le chariot de David », avec laquelle elle est parfois confondue.
Les grecs appelérent le quadrilatére formé par les étoiles α (alpha), β (bêta), γ (gamma) et δ (delta) : « l'Ourse », qui devint par la suite accompagnée de ses petits représentés par les étoiles ε (epsilon), ζ (dzêta) et η (êta).
Pour les égyptiens, ce regroupement d'étoiles était la « jambe du Bœuf ». Les arabes désignérent cet astérisme : les 3 pleureuses et le cercueil. Quant aux romains, ils les appelérent les Septem Triones (les sept bœufs) en raison de leur lent déplacement autour de la polaire, alors proche de l'étoile Thuban (α du Dragon), qui leur rappelait celui des bœufs pendant les labours ou sur l'aire de battage.
Pour la même raison, les grecs la désignait également sous l'appellation : Helike (hélice ou spirale). à noter que le mot grec arktos veut dire ourse. Voilà qui a le mérite d'éclaircir certaines origines d'ordre sémantique.
La plupart des constellations sont formées d'étoiles vues par projection et n'ayant absolument aucun lien entre elles. D'aprés l'étude de leurs mouvements, il s'avére que 17 étoiles de la Grande ourse sont animées d'un mouvement d'ensemble et forment un amas ouvert : Ursa cluster. Il y a de fortes présomptions sur l'appartenance à l'amas de Sirius (α du Grand chien, ce groupe étant également appelé « Sirius group »), Gemma (α de la Couronne boréale) et Menkalinan (β du Cocher).
Les étoiles β (Merak) et α (Dubhe) sont parfois appelées « les Gardes ». En prolongant de 5 fois leur écartement, on peut facilement retrouver l'étoile polaire.
Quelques objets d'intérêt | |
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objet | commentaires |
Référence : α UMa
Autres appellations : Ak ou Dubb.
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Référence : β UMa
Autre appellation : Mirak.
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Référence : ε UMa
Il s'agit d'une sous-géante blanche, son type spectral est A0p ( « p » signifiant « particulier ») son spectre lumineux étant original.
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Référence : ζ UMa
Son nom, qui signifie « le Tablier », lui fut donné par Joseph Julius SCALIGER (1540 - 1609) au XVIe siécle. On est toujours dans l'amas et c'est un systéme... complexe. Le couple principal est séparé de 14.4".
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Référence : η UMa
Autres appellations : Benetnash, Benetnasch ou Elkeid.
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Référence : 80 UMa
Autre appellation : Saidak.
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Référence : R UMa
Variable de type Mira, la période est de 301.62 jours. | |
Référence : Lalande 21185
Autre appellation : Gliese 411
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Référence : M 40 /WNC4
Suivant le rapport de la découverte d'une nébuleuse rapportée auparavant par Johannes HEWEL, Charles MESSIER en explorant la zone mentionnée ne retrouva qu'un couple d'étoiles séparées de 53" (Winnecke 4). Pour éviter toute confusion ultérieure, il l'intégra cependant à sa liste le 24 octobre 1764. | |
Référence : M 81 / NGC 3031
Galaxie découverte par le directeur de l'observatoire de Berlin, Johann Elert BODE, le 31 décembre 1774. Les 2 galaxies M 81 et M82 | |
Référence : M 82 / NGC 3034
Vue proche de M 81, elle fut découverte avec la précédente. Cette double trouvaille restera quasi inconnue car publiée dans un almanach en langue allemande et au tirage... confidentiel. Le couple M 81 - M 82 sera ainsi (re)découvert par Pierre André François MéCHAIN en août 1779 et répertorié 2 ans plus tard par Charles MESSIER. SUPERNOVÆ SN2014J ! Il y a environ 12 millions d'années, une étoile naine blanche dans la galaxie M82 a explosé. Fin janvier 2014, la lumiére de la supernovae lointaine finalement atteint la Terre. Les astronomes amateurs peuvent voir à travers les télescopes comme une boule de feu de grandeur 11,2 dans l'un des bras spiraux poussiéreux de la galaxie. Jacques Montier et Serge Hétérier, de la SAR, ont photographiés de l'observatoire (J23) de la Couyére, cette supernovæ le 22 janvier sur un Meade LX200 14".
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Référence : M 97 / NGC 3587
Objet difficile à observer, cette nébuleuse planétaire fut découverte par Pierre André François MéCHAIN le 16 février 1781. Elle sera répertoriée par Charles MESSIER le 24 mars. Mesures de spectro de la nébuleuse planétaire M97, faites en mai 2018 au calc : Spectométrie M97 |
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Référence : M 101 / NGC 5457
D'observation difficile, cette galaxie vue de face fut découverte par Pierre André François MéCHAIN début 1781 et observée le 27 mars par Charles MESSIER avec un télescope de seulement 84 mm d'ouverture. | |
Référence : M 108 / NGC 3556
Vraisemblablement découverte en même temps que M 97 et M 109 par Pierre André François MéCHAIN, et visiblement dans l'indifférence de ses contemporains ; seul William Friedrich Wilhelm HERSCHEL en fera une vague allusion. Cet objet fut rajouté au catalogue par l'astronome, expert en histoire de l'astronomie, Owen Jay GINGERICH (1930) en 1953 aprés la découverte de l'annotation manuscrite de ses coordonnées faite par Charles MESSIER en marge de son exemplaire personnel de Connaissance des Temps.
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Référence : M 109 / NGC 3992
Encore une trouvaille de Pierre André François MéCHAIN, la même nuit que la précédente et M 97, également rajoutée à la liste en 1953 par Owen Jay GINGERICH (1930). | |
Référence : NGC 4013
Le 30 décembre 1989, une supernova (SN 1989Z) y a été découverte de magnitude apparente 12. |
Crédits photographiques : étoile : Aladin Lite / autres : SAR